Pour une amie des arbres
Mon arbre
Il avait poussé par hasard
Dans notre cour sans le savoir
Comme un aveugle dans le noir
Mon arbre
Il était si petit
Que c'était mon ami
Car j'étais tout petit
Comme lui
J'attendais de lui le printemps
Avec deux ou trois fleurs d'argent
Un peu de vert, un peu de blanc
Mon arbre
Et ma vie s'accrochait
A cet arbre léger
Qui grandissait
Comme je grandissais
Je savais qu'à force d'amour
Avec un peu d'eau tous les jours
Il ferait exploser la cour
Mon arbre
Qu'il grimperait de joie
Bien par-dessus mon toit
Pour toucher le soleil
De ses doigts
Quand le printemps nous fut donné
Toute la cour le regardait
Se demandant jusqu'où irait
Mon arbre
Mais moi je savais bien
Qu'il irait très très loin
Qu'il monterait jusqu'au soleil
Au moins
Un jour il a fallu gagner
J'ai voyagé, j'ai travaillé
Mais je ne l'ai pas oublié
Mon arbre
Si je reviens chez moi
Et s'il est encor là
Qui sait s'il me reconnaîtra
Mon arbre, mon arbre, mon arbre
Paroles: Louis Amade. Musique: Gilbert Bécaud 1964
Moi aussi j'avais un arbre quand j'étais enfant, un chêne où je pouvais grimper pour m'installer avec un livre des après-midi entier ... J'ai beaucoup pleuré lorsque mon père l' abattu ... C'était comme un ami ... Il faut dire qu'il avait poussé tout seul, trop près de la maison, ses racines abîmaient le mur et ses branches arrachaient les tuiles ... Il m'en reste de merveilleux souvenirs et un parfum de nostalgie.